Le contexte
Corruption, radicalisation, crise de la confiance dans les institutions, attentats, théories du complot, montée des populismes, fausses nouvelles, accommodements raisonnables, augmentation des crimes haineux, maintien des violences contre les femmes, déficit de représentation des minorités racisées… : ces dernières années, ces réalités sociales se traduisent, au Québec comme ailleurs, par le sentiment généralisé que les sources d’insécurité et les zones de fragilité sociales se multiplient et nous atteignent, parfois dans notre quotidien. Une série d’événements, entre 2015 et 2017, des départs en Syrie de jeunes québécois à l’activation de la campagne #MeToo, ont donné corps à ce sentiment, révélant la centralité d’une jeunesse à la fois vulnérable et porteuse d’espoir et de solutions pour demain dans ce processus globalisé, ainsi que le rôle essentiel à jouer par les communautés qui l’entourent et dans lesquelles elle évolue.
Depuis 2016, la Faculté des arts et des sciences réfléchit à la possibilité de développer un centre de formation, de recherche et d’animation permettant de doter les Québécois des moyens de développer leur réflexion, leur esprit critique, leur empathie, leur intelligence émotionnelle et leurs dispositions civiques pour faire face à ces enjeux sociaux et politiques. Ce projet se conçoit comme une invitation à s’engager dans un parcours de responsabilité citoyenne qui s’adresse à l’ensemble des citoyens.
Avec la création de l’Institut Philosophie Citoyenneté Jeunesse (IPCJ) en 2018, la Faculté des arts et des sciences de l’Université de Montréal embrasse sa mission de formation, de recherche et d’engagement citoyen en valorisant la philosophie comme moyen de s’orienter librement, à distance des endoctrinements, de la pensée magique et des fausses nouvelles. L’IPCJ se conçoit comme une ressource accessible à tous, pour prendre le temps de réfléchir et de développer un parcours de responsabilité citoyenne.